Au fil des films et sans le préméditer je vois se mettre en place un puzzle où les questions de la domination, du regard porté sur l’autre, différent et même à la fois, semblent se répondre de film en film. Au-delà, je continue un travail sur la dramaturgie visuelle, enclenché avec L’enclave, mon premier film tourné en pellicule.
Actuellement je viens de terminer mon dernier film-essai autour de la corrida, Sables fauves (prix du public 2023 du 24ème MFF de Bosnie) sur des questions rituelles et anthropologiques qu’elle suscite aujourd’hui dans un monde en totale mutation, hors de la tourmente des pro ou anti corrida.
Parallèlement je me suis formé à l’étalonnage, d’abord à titre personnel pour affiner mon travail sur l’image et maintenant en proposant de travailler sur les films des autres.
Réalisateur et cadreur de mes films, mon troisième documentaire Combats intimes ( Prix du Meilleur Documentaire au Mediterraneo Video Festival 2016 en Italie) est un film sur l’apprentissage de la boxe en milieu carcéral. À la sortie du master de Lussas, je réalise être là (57’ 2005 Productions de La Lanterne) où j’explore les notions de l’engagement du corps en suivant un groupe de boucliers humains en Palestine. En 2009, aprés une formation sur le tournage en pellicule 16mm, je signe L’enclave (17’ Production Cinedoc) film-essai qui propose le rapprochement du témoignage écrit d’une personne schizophrène et d’un lieu périurbain.
En parallèle j’élabore avec l’artiste peintre et plasticien Bendine Boucar un travail de traverse entre cinéma, peinture et installation où je tente de créer un jeu de dialogue entre les oeuvres de l’artiste et mes vidéos dans un jeu d’aller-retour entre mur, espace et écran (dernières exposition en Mars 2023 à l’Espace Louis Feuillade pour le 150 anniversaire, et de Mai à Juillet 2015 “No one is Fantomas” avec Bendine Boucar au Centre d’Art Contemporain d’Istres).