Projection du documentaire « L’avenir de la mémoire, de l’argentique au numérique » de Diane Baratier le 10 novembre

Le film « L’avenir de la mémoire, de l’argentique au numérique » de Diane Baratier sera diffusé le 10 novembre 2019 à 17h30 dans le cadre du Festival Le Mois du film documentaire au SAS de Delémont dans le Jura Suisse.

France / 2013 / 80′ / Documentaire / Rouge production

Quand son père le cinéaste Jacques Baratier meurt, sa fille Diane découvre que l’un des trente films qu’il a réalisés est perdu et que certains sont en passe de disparaitre. Ce constat amène une réflexion sur la disparition du cinéma. 

« Le sujet majeur est la transition de l’argentique au numérique » 

« J’ai fait ce film à un moment charnière de notre évolution. L’argentique conserve l’aléatoire de la nature alors que le numérique est uniquement mathématique. Même si le film reste ouvert et permet à chacun de se faire sa propre opinion, je suis clairement pour une défense de la vie et de la nature. J’ai voulu faire un film sur un concept et une technique, la construction du film suit une logique que j’appelle de l’instinct. Il est difficile d’avoir comme sujet une idée abstraite, pour lui donner chère, j’ai suivi la restauration et le sauvetage de Goha, premier long-métrage de mon père Jacques Baratier tourné en 1957.

L’objectif de ce documentaire est de montrer que la technique est quelque chose qu’on utilise mais qui n’est en aucun cas aussi importante que notre libre conscience et nos capacités intellectuelles. Elle est à notre service, mais c’est à nous de faire attention à rester vigilants pour ne pas modifier nos comportements et en être esclave ! Pour moi tout est lié, et j’essaye toujours d’établir plusieurs niveaux de lecture. J’avais été frappée au musée de Carthage de voir à quel point un film est une mosaïque. C’est-à-dire que quand on regarde plan par plan, fragment par fragment, le corps très proche de l’œuvre, on discerne une chose et, en reculant on voit peu à peu des ensembles de perception évolutifs pour arriver à la forme définitive de l’ensemble.

Et le mien finalement quand on le regarde de très loin devient un manifeste contre l’obsolescence programmée. »

Diane Baratier

 

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