Glaner et combiner, construire et décoder, inviter à jouer pour désacraliser…
Je souhaite faire macérer dans chaque création ma dromomanie traîne-savate et ma culture bouseuse faite d’ancrage et de ciels larges, pour « expériencer » ensemble et fissurer la boîte noire, façon open-bar.
J’ai eu les « mains dedans » par les milieux ouvriers et alternatifs qui m’ont forgé une vision « don’t believe the hype » et m’ont orienté vers le côté « art brut » de la force ; baigné ensuite dans le jus associatif, boosté aux rencontres et aux collaborations filmiques, j’ai pondu plusieurs objets filmiques, dont deux fictions courtes : Parages, fait avec passion et pas un rond, puis Débarrée, auto-prod faite un poil plus selon les règles.
La flemme et l’envie de conserver ma santé mentale face aux voies balisées de la fabrique à frustration qu’est le parcours d’un auteur de cinéma m’ont poussé à m’activer dans une réflexion favorable à des affranchissements de traverse. J’ai puisé dans l’expérience associative, où l’union fait la force et où s’organiser ne rime pas forcément avec hiérarchie, pour tenter d’apporter des pistes aux créativités marginales et fragiles ; pour également tenter de défricher l’accès à des champs d’expérimentations, dans le but de se consolider avant de re-foncer tête baissée s’exploser la dignité aux pieds du mur de ce « Bourgeois Gaze » bien scellé au ciment ingrat de l’idolâtrie.
C’est donc pour favoriser l’entraide que je suis actif chez NAAIS, pour huiler la mécanique locale. À commencer par le dispositif de diffusion d’auto-productions des FILMS FANZINES.
Venez donc échanger. Trouver à exister artistiquement en s’épaulant… et créer nos propres outils d’émancipation.