Né en 1984 à Wuhan, Jean-Julien Pous est artiste vidéo et auteur-réalisateur. Il a grandi entre la France et la Chine avant d’étudier l’animation 3d à Supinfocom et Vancouver Film School. Ses travaux, inspirés des deux cultures, évoquent le corps et le toucher, le matériel et l’immatériel, la solitude.
De 2007 à 2010, il réalise les courts-métrages d’animation Switch et Seeking You, primés dans plusieurs festivals dont Rotterdam, puis en vidéo Drift Away, Aurore et Sous L’eau. En 2014, la gallerie Keumsan à Séoul organise autour de son travail l’exposition The Cacophonous Beauty of Asian Cities. En 2016, il réalise lors de l’année France-Corée l’installation vidéo et documentaire Résonances, primé dans plusieurs festivalsm, puis le court documentaire Preni (Avion Films).
À partir de 2014, il crée des installations et projections vidéo. Time Machine (2014) remporte 4 prix dont le Red Dot Design Award, exposée au musée de Wuxi, Chine. Chollo chollo (2017), Winter Times (2020), Song of the Stones, From the Hands (2021), Faces of Hyangnam, De pierre et de lumière (2022), Barren Garden et Saudade (2023) sont exposées dans les musées nationaux de Corée. Instant Karma (2020) est projeté sur la façade de la mairie de Paris Centre, Concept Korea (2022) à Times Square, New York. Cycle, Lighthouse (2021) fait partie de la collection permanente du musée national de Corée.
Il réalise aussi des séquences animées sur des documentaires, dont ceux de Pierre Haski : Chine-USA : la bataille de l’OMS et La Princesse Rouge (Hikari, Arte, 2020, 2021), ainsi que sur les séries Pris au Piège (Hikari, RMC Story, 2021) et une série sur Outreau (Imagissime, Netflix, 2024).
Il enseigne également l’animation à ACG Pékin (2010), à l’université Kookmin Séoul (2013-2017) et à 3IS Bordeaux (2023).
En 2024, il développe une installation immersive au Centre Culturel Coréen de Paris, et écrit un documentaire intitulé Lettre à ma belle-mère coréenne, développé avec Ève Tailliez lors de la formation écriture documentaire au Socle, Angoulême.