Le Pôle Image Magelis, en partenariat avec l’EMCA (Ecole des Métiers du Cinéma d’Animation d’Angoulêmes), accueillera Boris Labbé, auteur-réalisateur, pour une master class le mardi 14 mai de 17h30 à 19h30 dans l’amphithéâtre de l’Enjmin de l’EMCA, à Angoulême.
A l’occasion de l’atelier « Animation hors format » qu’il encadre à EMCA, Boris Labbé viendra présenter son parcours, de ses études aux Beaux-Arts de Tarbes et à l’EMCA jusqu’à ses résidences d’artistes : la Casa de Velázquez à Madrid, la HEAR à Strasbourg, CICLIC à Vendôme, VIDEOFORMES à Yssingeaux, le Tenjinyama Art Studio à Sapporo, le programme Q21 du Museums Quartier à Vienne, la résidence d’animation de la Cinémathèque Québécoise à Montréal.
Il présentera enfin les nombreux projets réalisés au cours de ces dernières années et plus particulièrement le projet qu’il réalise actuellement en VR : Ito Meikyu. Voir un extrait.
Son dernier court-métrage La Chute était en sélection de la séance spéciale à la Semaine de la Critique du festival de Cannes 2018.
En 2020 il collabore avec le chorégraphe Angelin Preljocaj et signe la scénographie vidéo du spectacle Le Lac des Cygnes.
Ses films et installations vidéo lui ont valu une cinquantaine de prix et distinctions à travers le monde, dont entres autres, le Golden Nica Animation au Festival Ars Electronica de Linz et le Grand Prix du Japan Media Arts Festival de Tokyo.
Entre 2023 et 2024 il développe et réalise deux projets marquants : Ito Meikyu, son premier projet de réalité virtuelle (produit par Sacrebleu Productions) et Glass House, une scénographie vidéo en collaboration avec le compositeur Lucas Fagin (produit par l’Ensemble Cairn).
Ito Meikyu est une expérience de réalité virtuelle qui se développe autour de références de l’histoire de l’art et de la littérature japonaise (Le Fukinuki Yatai, Le Dit du Genji, Les Notes de Chevets) et se déploie comme une grande fresque sensorielle au fort potentiel émotionnel. Une collection hétérogène de scènes dessinées, animées et sonores, sont prisent dans la matière numérique ; elles recréent en quelque sorte un monde subjectif (monde intérieur et extérieur) sous la forme d’un labyrinthe composé d’architectures fractales, habitées de plantes, d’objets, d’animaux, d’hommes, de femmes, de motifs et de calligraphies. L’espace virtuel déambulatoire permet d’accéder aux différentes scènes selon le hasard de nos propres choix : s’engage alors une sorte de partie de cache-cache avec l’univers au centre duquel nous sommes le regardeur-voyeur omniscient.