Communiqué du 23 septembre 2025
« Les organisations représentatives d’auteurs d’animation expriment leur vive inquiétude face aux propos tenus par OpenAI autour de leur projet de créer, réaliser et fabriquer un film d’animation généré par intelligence artificielle.
Les graphistes, scénaristes, réalisateurs d’animation font partie des premiers à avoir eu recours aux innovations technologiques dans leurs projets de création. Mais ce sont aussi les premiers à savoir que l’outil technologique ne saurait remplacer la sensibilité, la vision et l’engagement des créateurs et des créatrices. L’acte de création est un geste profondément humain, nourri d’expériences, de cultures et d’émotions que l’IA ne peut reproduire.
À l’heure où le secteur de l’animation traverse une crise sans précédent, cette démarche d’OpenAI constitue un signal d’autant plus inquiétant que cette entreprise est connue pour s’exonérer de tout respect du droit d’auteur, ayant copié ou utilisé parmi d’autres des films du Studio Ghibli et de Hayao Miyazaki sans en avoir demandé l’autorisation.
Le cinéma d’animation français, reconnu mondialement pour sa richesse et son exigence, repose sur des talents humains, des créateurs et des techniciens, qu’il est impératif de préserver, tout comme la diversité des regards, la qualité des œuvres et l’équilibre de tout notre écosystème culturel.
Par ailleurs, le Festival de Cannes, cité comme objectif par OpenAI pour organiser la sortie du film, ne saurait être détourné aux fins d’une opération de promotion commerciale et de substitution des créateurs.
Les signataires appellent les pouvoirs publics, les festivals et les citoyens à se joindre à ce combat pour une création libre, responsable et fondamentalement humaine. Toute œuvre doit avoir des auteurs humains aux postes créatifs clés. »
ARP, SRF, SCA, SACD, La Guilde française des scénaristes, U2R, AGRAF